Andréanne Sharp
Membre régulier
Établissements: Université Laval, Programme d’Audiologie, École de la réadaptation
Intérêts de recherche: Surdité, Musique, Plasticité cérébrale, Entraînement musical, Perception multisensorielle
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Andréanne Sharp est professeure adjointe au département de réadaptation de la faculté de médecine de l’Université Laval et audiologiste clinicienne certifiée. Passionnée par la recherche et emplie d’un profond désir d’améliorer la vie des personnes malentendantes, elle a obtenu son Ph.D. au sein du Laboratoire de recherche en neurosciences auditives du professeur François Champoux à l’Université de Montréal. Elle a ensuite poursuivi des études postdoctorales dans le laboratoire du Dr Robert Zatorre à l’Université McGill. C’est son parcours musical qui lui a donné l’idée innovante de développer des projets de recherche mettant en lien audiologie et musique. Dans sa pratique clinique en audiologie partout au Québec, elle a rencontré de nombreux patients se plaignant de difficultés à percevoir la musique avec leurs aides auditives. Elle a donc vu la nécessité de développer de nouveaux outils de réadaptation pour cette population. Selon elle, la solution à ce problème commençait par l’exploration des autres sens. C’est pourquoi elle s’est lancé dans le développement d’outils technologiques vibrotactiles lui permettant d’étudier la perception musicale chez les individus présentant une surdité profonde.
Au sein de son laboratoire, Andréanne Sharp espère poursuivre le développement des connaissances dans le domaine de la réadaptation adulte en étudiant les limitations qu’entraîne la surdité sur les plans de la communication et des loisirs. Pour ce faire, le premier volet de son programme de recherche consiste à étudier les mécanismes fondamentaux liés à la communication et à la perception de la musique chez l’individu normal ainsi que celui qui a suivi un entraînement musical. Ces nouvelles connaissances fondamentales sont nécessaires au développement de nouveaux outils de réadaptation utilisables par les cliniciens. Le deuxième volet de son programme de recherche vise à étudier les effets de la surdité sur les capacités liées à la perception de la musique afin de proposer des solutions de réadaptation. Parmi ces solutions sont envisagés le développement d’ajustements plus adéquats des outils compensatoires déjà existants pour les individus présentant une surdité (appareil auditif ou implant cochléaire) et le développement de nouveaux outils technologiques de réadaptation (par exemple, des aides vibrotactiles) afin de permettre aux personnes malentendantes de faire une meilleure analyse de la scène auditive. La professeure souhaite aussi mesurer l’effet d’un entraînement auditif (par exemple, musical) sur les habiletés auditives centrales afin de développer des outils utilisables en réadaptation.