Philippe Albouy
Membre régulier
Établissements : Université Laval, École de psychologie
Intérêts de recherche : Mémoire de travail ; Neuroscience cognitive de l’audition
Philippe Albouy est professeur adjoint à l’École de psychologie de l’Université Laval, Chercheur boursier FRQS- Junior 1 et chercheur régulier au Centre de recherche CERVO. Il a complété en 2013 un doctorat en neurosciences au Centre de recherche en neurosciences de Lyon – Université Lyon 1 (France), financé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) sous la direction des docteures Barbara Tillmann et Anne Caclin. Ses travaux portaient sur la caractérisation des dynamiques neuronales soutenant la perception et la mémoire de stimuli auditifs complexes chez l’homme. Pour ce faire, il a développé une approche multidisciplinaire combinant des méthodes comportementales, et des méthodes neurophysiologiques (magnétoencéphalographie, MEG; imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, IRMf, EEG intracrânien) ainsi que des méthodes anatomiques (par exemple, IRM de diffusion). En 2014, il a rejoint le département de neurologie et de neurochirurgie de l’Université McGill à l’institut Neurologique de Montréal en tant que boursier postdoctoral (initialement financé par la Fondation Fyssen, puis par une bourse Banting du CRSNG) pour développer son programme de recherche en collaboration avec le Pr Robert Zatorre et le Pr Sylvain Baillet. Ses travaux visaient à identifier et à moduler les oscillations cérébrales (fluctuations rythmiques de l’activité cérébrale) afin d’améliorer les fonctions cognitives chez l’homme (par exemple, la mémoire de travail). Pour ce faire, il utilise des techniques multimodales (MEG/EEG/IRM), combinées à des méthodes de stimulation non invasives (par exemple, la stimulation magnétique transcrânienne (STM)). Dans ses travaux les plus récents, il a démontré que les oscillations cérébrales peuvent être entraînées de manière contrôlée à l’aide de STM lors de la réalisation de tâches cognitives. Cet entraînement améliore de manière spécifique et causale le fonctionnement des réseaux cérébraux (connectivité interrégionale, par exemple) ainsi que les fonctions exécutives des participants (mémoire de travail). Son programme de recherche vise à poursuivre la caractérisation des effets des techniques de stimulation cérébrale non invasive optimisées (basées sur l’information) : premièrement, en caractérisant des marqueurs cérébraux oscillatoires pertinents (couplage cross-fréquentiel); deuxièmement, en étudiant la relation causale entre les oscillations cérébrales et les fonctions cognitives via des approches de stimulation cérébrale non invasive; troisièmement, en combinant des approches de stimulation à des interventions longitudinales (tels que l’entrainement comportementale ou la remédiation cognitive).